Le premier déplacement est réservé à Kisangani, province de la Tshopo, un swing-state situé dans la Grande Orientale. Neuf avions, quatre hélicoptères, deux bateaux, des bus et des motos: le budget de la propagande du candidat #3 reste décisif pour gagner la course menant au Palais de la Nation. Les belles affiches, l’hymne, le clip et autres gadgets de la campagne conçus par des As de la com’ à Kinshasa véhiculent un slogan évocateur, «Stop, tolembi pasi», traduit dans les quatre langues nationales, dirigé contre les principales faiblesses du mandat de Félix Tshisekedi: la guerre, l’injustice sociale, la pauvreté, la corruption et le détournement de deniers publics… Ça en dit long sur la subtilité du message et le sérieux de ce candidat au top job concentré sur des sujets de préoccupations des RD-Congolais et déterminé d’y apporter des solutions concrètes…
Le train Katumbi vers «Un Congo nouveau» va amorcer son périple ce lundi 20 novembre par Kisangani, capitale de la Tshopo, plus vaste province de la RD-Congo. Après le rodage réussi, à travers la tournée de redynamisation de son parti Ensemble pour la République, Moïse Katumbi se lance de plain-pied dans la campagne électorale pour 30 jours afin de solliciter le suffrage populaire et devenir le 6ème Président de la République Démocratique du Congo.
Le choix de Kisangani ne semble pas anodin. Ville martyre, Kisangani est réputée être la capitale du premier «swing-state» du pays. Aucun candidat n’est assuré de gagner la présidentielle s’il n’y réalise pas un bon score. Il faut convaincre en apportant un programme clair et une vision axée sur des résultats probants pour une population boyomaise qui a tout connu: des inondations à la guerre en passant par des conflits communautaires. Indécise, cette province, issue du découpage de la Province Orientale, pèse pourtant plus d’un million et demi de voix. Un «swing-state» capable de faire basculer le scrutin.
En y effectuant son premier vrai déplacement en tant que candidat à la présidentielle, Katumbi veut également envoyer un message alors qu’il a pris le pari de «mettre fin à la misère» de ses compatriotes. Kisangani, c’est surtout le miroir du pays, une ville meurtrie, reflétant les cendres sur lesquels Katumbi entend «rebâtir la RD-Congo». Il a déjà envoyé des signaux aux habitants en leur offrant un bloc opératoire réhabilité et équipé sur fonds propres, en plus d’une ambulance neuve, que le clergé local s’est chargé de bénir. «Signe qu’il est capable de faire plus, mieux et vite s’il gère les ressources publiques, avec des politiques publiques concrètes», commente Frédéric Kitengie, un des fidèles lieutenants.
Sur place à Boyoma, la machine du candidat n°3 à la présidentielle tourne déjà à plein régime. Jeudi 16 septembre, ses équipes ont commencé les derniers réglages avant le deadline. Le coordonnateur provincial d’Ensemble pour la République à la Tshopo, le professeur Freddy Okangola, n’a pas caché sa «joie» de recevoir en premier cette personnalité qui se voue un destin national. Son adjoint, lui, rassure que toutes les mesures ont été prises pour la sécurisation de cet événement dans la «ville hospitalière» de Kisangani.
À 48 heures du go, l’avion du n°3 est plus que jamais paré au décollage. Jeudi, Katumbi s’est offert un nouveau bain de foule à Kasongo dans la province du Maniema, donnant un peu plus les assurances quant à l’adhésion du bloc Est autour de sa candidature.
«Stop, tolembi pasi»!
Quelques jours avant, c’était à Kasenga, dans le Haut-Katanga, que le soleil a été suspendu au passage du n°3, venu redynamiser ses bases d’Ensemble pour la République et visiter entre autres l’hôtel qu’il a construit sur place, créant ainsi 100 nouveaux emplois directs.
À Kinshasa, ses équipes de communication renforcées ont fini de boucler les belles affiches, l’hymne, le clip et autres gadgets de campagne, caractérisés par un slogan traduit dans les 4 langues nationales, dirigé contre les principales faiblesses du mandat de Félix Tshisekedi: l’injustice sociale, la pauvreté, la guerre, la corruption, les détournements de deniers publics et les promesses non tenues. Ça en dit long sur la subtilité du message, le sérieux et l’organisation du candidat Katumbi, concentré sur des sujets de préoccupations des RD-Congolais et déterminé d’apporter des solutions concrètes à tous ces maux qui minent le pays à travers les mesures politiques, sécuritaires, économiques et sociales contenues dans son ambitieux programme chiffré à 141 milliards de dollars.
Côté logistique, tout parait au point pour atteindre les coins et recoins du pays. Au moins neuf avions, quatre hélicos, deux bateaux et plusieurs bus et motos vont être mis à profit jusqu’au 18 décembre. Une détermination qui s’explique, selon le pré carré de Katumbi, par l’attention accordée au volet budget de la campagne, tout aussi décisif pour gagner la course qui mène au Palais de la Nation.